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EXPOSITIONS —
  1. Début d’hiver
  2. Le Temps scintille et le Songe est savoir
  3. Le bonheur-du-jour, chapitre II
  4. Le bonheur-du-jour, chapitre I
  5. zzzz ssss
  6. La charogne, la charade
  7. À fleur de boue
  8. Topogramme
  9. ÆQUO
  10. Masculinité(s)
  11. Des îles désertes
  12. Le hurlement du papillon
  13. Brasero 
  14. Les fleurs sauvages
  15. Accords
  16. Déjà-vu
  17. Il fait toujours plus 
    sombre en bas
  18. Décadence
  19. Soleil couché
  20. 52
  21. On a enlevé les fleurs,
    il reste l’eau
  22. Sous un soleil
    à briser les pierres
  23. Parages

ÉDITIONS —

  1. Accords
  2. Suave Mari Magno
  3. Double Séjour, Volume 01

TEXTES — 
  1. Dîner aux chandelles
  2. Par les gestes simples
  3. Duel au soleil
  4. Post / production
Mark
DÉJÀ-VU
05 – 07 avril 2019
Chez-Kit invite Double Séjour


© Photos - Romain Bassenne
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Avec : Born And Die, Angélique de Chabot, Léo Dorfner, Fleury Fontaine, Pierre Guilhem, Marie Jacotey, Ronan Le Creurer, Célia Nkala, Nicolas Nicolini, Gwendoline Perrigueux, Dorothée Louise Recker,
Ludovic Sauvage, Aldéric Trével, Lucille Uhlrich, Marcos Uriondo, Vincent Voillat, Cyril Zarcone

Curateur : Thomas Havet

Le déjà-vu est une forme de paramnésie, sensation intime et personnelle d'avoir déjà été témoin ou d'avoir déjà vécu la situation présente ; une expérience d'étrangeté qui ne peut être partagée par autrui. De nombreuses théories ont été développées pour tenter d'expliciter ce phénomène. Certaines sont basées sur l'émotion, l'illusion du déjà-vu (perception) ne serait que la réalité d'un réel déjà-éprouvé (émotion). D'autres sont davantage fondées sur une approche anatomique. Le déjà-vu serait le signe d'un dysfonctionnement, d'une désynchronisation de transmission entre les deux hémisphères cérébraux.
Cette sensation serait une sorte de diplopie (vision double) mentale, on aurait deux souvenirs d'une même situation comme on peut voir double un même objet.
« Le problème aujourd’hui n’est pas de se confronter à la page blanche mais plutôt à sa propre tête, beaucoup trop remplie. J’aime reprendre les mots de la critique culturelle Janet Malcolm cités par l’artiste et chercheure Julie Ault. " Le problème, c’est de jeter presque tout ce qui s’y trouve, d’emplir d’énormes sacs-poubelles du bordel des choses qui se sont accumulées durant des jours, des mois, des années pendant lesquelles on est vivant et on avale des choses avec les yeux, les oreilles le coeur." »
︎ Elisabeth Lebovici, Ce que le sida m’a fait, art et activisme à la fin du XXe siècle, éd. JRP, mai 2017, p.10.

Chez-Kit est le sujet de cette exposition. Un sujet, un contexte, un environnement, une histoire, une ressource ; un lieu et des pratiques, des rencontres, des audaces, des usages palimpsestes. Ateliers et lieu d’exposition, faire place nette pour exposer et recommencer : le cru et le cuit.
L'ensemble des artistes présentés sont tous auteurs-acteurs de Chez-Kit, ils sont ou ont été résidents, ou simples artistes exposés le temps de ces expositions trimestrielles. Pas un album souvenir, pas un documentaire moribond. Pas d’historicisme, un regard ethnographique davantage ; pourtant cinq ans déjà de production continue. Exposer Chez-Kit ce n’est pas seulement documenter un lieu en exploitant ses archives spatio-temporelles, c’est de plus belle témoigner de la vivacité de la création contemporaine, de sa multiplicité.
À moins que cette proposition ne soit prétexte à une interrogation bien plus profonde, sur les façons de faire exposition, sur les enjeux de la monstration. Une exposition multiple qui s’interroge sur le fond comme sur la forme. Comment faire archive – qu’est-ce qui d’ailleurs constitue l’archive (protéiforme) – et comment en faire exposition, sous quel prisme ? Re-regarder, re-considérer, ré-exposer. Aucune pièce n'est inédite, aucune n'est produite pour l'exposition (enfin...) : en finir avec la surproduction, le marketing de la nouveauté, l'obsolescence des oeuvres d'art pour les jeunes artistes. Chacune des ses pièces traduit pour chacun des artistes un regard particulier sur une production artistique, sur leur propre archive, et chacune est le reflet de la singularité d'un parcours, linéaire ou accidenté, le témoin de la longue maturation comme des signes avant-coureurs (prémices ou déjà-là), l'influence d'un espace...l'écho rétrospectif de propositions actuelles. Cette sélection de dix-neuf pièces comme autant d'histoires singulières, est réunie par ce en quoi je crois : la force de l'exposition collective.

Texte : Thomas Havet
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Chez-Kit ︎
17 rue du chemin de fer,
Pantin

Vendredi 05 avril – 18h,
Vernissage
06 – 07 avril, 15h à 19h,
Exposition

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© Photos – Romain Bassenne 
001a – Déja-vu, Vue d’exposition
001b – Léo Dorfner, Sans titre, 2012 – 2018  
001c – Déja-vu, Vue d’exposition
001d – Déja-vu, Vue d’exposition
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© Photos - Romain Bassenne
002a – Cyril Zarcone, Reproduction (Jericho), 2018
002b – Angelique de Chabot, Masques, 2018
002c – Déja-vu, Vue d’exposition


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Mark